A peine rentrés de notre semaine parisienne, nous recevons un mail d’une personne nous proposant une séance photos avec la voiture d’un de ses amis. Nous nous mettons d’accord et c’est le dimanche même que nous convenons d’un rendez-vous.
Malheureusement, les éléments météorologiques ne jouent pas en notre faveur. En effet, l’ensemble de la région a été placé en alerte orange vent fort. Nous décidons tout de même de maintenir le shooting.
Nous voici donc à Pérols près de Montpellier avec une voiture japonaise rare en France : une Mitsubishi Eclipse. De fortes rafales de vent déferlent déjà, les prises de vue vont être compliquées.
Revenons sur l’histoire de l’Eclipse. En 1985, le groupe Chrysler et Mitsubishi s’associent pour fonder la société Diamond-Star Motors, abrégée DSM. Diamond en référence aux trois diamants du logo Mitsubishi, et Star faisant allusion au fameux Pentastar de Chrysler. L’idée est de développer des modèles à partir d’une plateforme commune, permettant ainsi de réduire les coûts de production. Fruit de cette collaboration en 1990, la Mitsubishi Eclipse (du nom d’un cheval anglais qui remporta de nombreuses courses au XVIIIème siècle) et ses sœurs Eagle Talon/Plymouth Laser.
Toutes trois reposent sur la plateforme BD dérivée de la Mitsubishi Galant et sont destinées à un public plutôt jeune. Elles partagent des mécaniques quatre cylindres atmosphériques et turbocompressées, et sont disponibles en traction ou en quatre roues motrices.
L’Eclipse de cette première génération, sobrement baptisée 1G, rencontre rapidement le succès. La gamme est notamment coiffée par la GSX à 2.0 turbo de près de 200 ch et quatre roues motrices. La 1G s’efface en 1994 et laisse la place à la 2G pour le millésime suivant. La plateforme a été revue (désormais appelée PJ) tandis que le modèle Plymouth n’est pas reconduit, seule la Eagle Talon étant toujours disponible aux côtés de la Mitsubishi.
La recette de la 2G reste la même : des quatre cylindres performants associés à deux ou quatre roues motrices. La robe a été largement revue, beaucoup plus dynamique que celle de la 1G. A noter qu’une variante spider fut ajoutée pour cette génération, toujours dans l’optique d’attirer un public jeune.
Plusieurs versions sont disponibles : dans l’ordre, RS, GS, GS-T et enfin GSX.
Notre Eclipse est d’ailleurs une 2G GS de 1996. Le modèle n’ayant jamais été vendue en France (comme toutes les autres Eclipse), elle a été importée et moins d’une trentaine roulerait dans l’Hexagone.
Il est agréable de voir un exemplaire non modifié.
Seule entorse à l’origine, des jantes de GSX.
Les éléments sont toujours déchaînés. Nous décidons de filer au port situé à quelques minutes de là.
Cet exemplaire est doté du moteur codé 4G63, à savoir un quatre cylindres 2.0 litres 16 soupapes atmosphérique développant 150 ch.
Profitons en pour laisser le capot ouvert.
A l’intérieur, la finition est simple mais néanmoins complète. Elle reflète parfaitement ce qui se faisait dans la deuxième moitié des années 1990. L’ensemble vieillit bien.
Il serait dommage d’oublier l’arrière, avec son aileron intégré.
Quelques petites photos en mouvement et il est temps de penser à partir, avant qu’un arbre nous tombe sur la tête.
Et nous avons bien fait de ne pas tarder. 140 km/h a été relevé à Nîmes, un nouveau record à cette période de l’année, ce qui causa de nombreux dégâts.
Concernant l’Eclipse, la production de la 2G s’arrêta en 1999. Deux autres générations sont depuis sorties, la dernière tombant des chaînes en août 2011. Ce sont ainsi 906.876 Eclipse qui furent assemblées en un peu plus de vingt ans, un joli score pour un modèle de ce type.
Nous tenons à remercier le propriétaire de la voiture et son amie pour nous avoir mis en contact.